Dans le domaine de la santé, il existe plusieurs façons de comprendre ce qu’est la maladie, selon la philosophie médicale adoptée.
En médecine allopathique (notre médecine classique occidentale), la maladie est considérée comme une altération d’un organe ou d’un système, causée par un agent extérieur (virus, bactérie, toxine) ou une défaillance interne (génétique, dégénérescence, déséquilibre hormonal).
Elle est objectivée à travers des examens biologiques ou d’imagerie, et traitée de façon ciblée.
On cherche principalement à supprimer les symptômes ou à éradiquer la cause identifiée.
Dans toutes les médecines holistiques (médecine dites "traditionnelles" dont la médecine chinoise, l'ayurvéda et la naturopathie) la maladie est perçue comme une réaction de l’organisme, une tentative d’auto-régulation ou d’élimination des surcharges.
Elle n’est pas forcément un ennemi à combattre, mais plutôt un signal que le corps émet pour exprimer un déséquilibre plus profond : surcharge toxique, mauvaise alimentation, stress chronique, ou faiblesse de la force vitale.
Dans cette approche, la maladie est le langage du corps, et le symptôme n’est que la partie visible d’un désordre plus global.
La médecine allopathique utilise des outils puissants et souvent indispensables :
- Des examens cliniques et technologiques pour poser un diagnostic précis (analyses sanguines, IRM, échographies, etc.)
- Des médicaments ciblés (antibiotiques, antidouleurs, antihypertenseurs, psychotropes…) pour supprimer les symptômes ou corriger un dysfonctionnement
- La chirurgie ou d’autres interventions lourdes (chimiothérapie, radiothérapie) lorsque l’organe est atteint ou la maladie avancée
- La médecine d’urgence, très efficace pour sauver des vies ou stabiliser des états critiques.
La naturopathie agit principalement sur le terrain de la personne. Elle vise à renforcer l’organisme, réduire les causes profondes, et restaurer l’équilibre naturel du corps. Ses principales méthodes incluent :
- L’alimentation thérapeutique et les conseils hygiéno-diététiques ;
- La détoxination douce via les plantes, le jeûne, la respiration, les bains ;
- La revitalisation par le repos, la gestion du stress, l’exposition à la lumière naturelle, l’oxygénation ;
- L’utilisation de techniques naturelles comme la phytothérapie, l’aromathérapie, la réflexologie, ou encore des outils plus modernes comme la photobiomodulation (lumière rouge), l’hydrogène moléculaire ou l’intermittent hypoxia training.
Il est essentiel de comprendre que ces deux approches ne s’opposent pas, elles se complètent. Chacune a ses forces et ses limites.
La médecine allopathique est particulièrement efficace pour les urgences vitales, les affections aiguës, et les maladies nécessitant un traitement rapide et ciblé. Elle sauve des vies, stabilise les situations graves et offre des diagnostics d’une grande précision.
La naturopathie, de son côté, agit dans un cadre préventif, éducatif et global. Elle est précieuse pour accompagner les maladies chroniques, prévenir les rechutes, soutenir l’organisme pendant ou après un traitement médical lourd, et aider le patient à retrouver un état de santé durable.
Par exemple :
Une personne atteinte de diabète de type 2 pourra bénéficier de médicaments pour réguler sa glycémie (approche allopathique), tout en adoptant un nouveau mode de vie basé sur une alimentation adaptée, de l’activité physique, un meilleur sommeil, et une gestion du stress (approche naturopathique).
Ensemble, ces deux approches permettront d’améliorer l’état de santé global du patient et de réduire sa dépendance aux traitements chimiques, dans le respect de son corps et de ses besoins.